Comme tous les quatre ans, vous êtes invités les 25 et 26 novembre prochains à désigner vos représentant·es dans les trois conseils centraux de notre université. Mais nous n’allons pas nous mentir, voter ne suffit pas à créer un fonctionnement démocratique de notre université. Cela ne suffit pas en effet si, pendant les quatre années qui suivent l’élection, le débat est confisqué par les vainqueurs qui transforment ces conseils en simples chambres d’enregistrement de décisions prises ailleurs et en tous petits comités.
Des instances comme la CFVU ou le CA ont connu un fonctionnement très dégradé sous la précédente mandature ; moqueries, propos déformés et yeux au ciel ont été le lot de nos représentant·es. Par ailleurs, des dispositifs ou des règles contribuant au fonctionnement démocratique des instances n’ont pas été activés. Il en est ainsi du bureau de préparation de la CFVU et du bureau de la Commission Recherche dont il faudrait revoir la représentativité, ou bien encore du strict respect des délais pour la consultation des documents avant le Conseil d’Administration. Fréquemment, les documents ont été envoyés le matin pour l’après midi, ce qui ajoute au mépris à l’égard des élu·es et au dysfonctionnement démocratique.
Notre conception de la démocratie des institutions va de pair avec l’émancipation, la participation et la vitalisation du débat qui passent bien évidemment par l’implication de l’ensemble de la communauté universitaire.
Un projet démocratique doit être le produit d’un véritable débat d’idées ; il ne peut qu’émerger de la discussion et des échanges de points de vue avec celles et ceux qui œuvrent sur le terrain et non de la tête d’une femme ou d’un homme « providentiel·le ».
Pour une université démocratique
- Qui consulte le personnel sur les grandes décisions à prendre pour un dialogue social réel, humain et constructif,
- Qui refuse une communication descendante technocratique et déshumanisée,
- Qui défend la définition nationale des différents statuts et la référence aux 192 HETD pour les EC et 384 HETD pour les PRAG/PRCE, et qui refuse la gestion locale des carrières des personnels ITRF, menacés par les expérimentations du ministère dans le cadre de « L’Acte II de l’Autonomie »,
- Qui suit l’avis des instances nationales pour la promotion et le recrutement.